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Rénovation lourde de plancher d'étage

Rénovation lourde de plancher d'étage

il y a 8 ans

Bonjour à tous,

J'aurais besoin d'un conseil dans le cadre de la préparation d'une rénovation lourde de l'étage de ma maison (qui est un pavillon en parpaing de 1996).

Je me pose une question sur le solivage existant du plancher d'étage en question.

Voici ma situation.

Le solivage existant est constitué de bastaings de 72 x 145 mm (posés à l'occasion d'une modification des fermettes pour rendre les combles habitables : à l'origine, les combles étaient perdus).

Leurs entraxes sont les suivants : deux solives se suivent à entraxes 490 mm environ, suivis d'une solive à entraxe 750 mm environ, puis deux solives à entraxes 490 mm environ, puis une solive à 750 mm environ, se répétant régulièrement de la sorte.

La portée libre maximum entre appui est de 390 cm (les solives reposent sur les murs périphériques et sur sur une poutre intermédiaire acier EHB de 120 traversant la maison dans sa longueur, elle aussi posée à l'occasion de la modification des fermettes).

Mon problème est le suivant : le plancher (panneaux d'agglomérés en épaisseur 22mm) d'une part est mal posé (les petites rives ne sont pas assemblées sur des solives), et surtout présente des défauts de planéité allant jusqu'à 8 mm sous la règle de 3 m. Ces défauts de planéité rendent impossible la pose d'un parquet collé (c'est mon projet).

Mon projet consiste en outre à déposer le plancher en aggloméré existant et à reposer un plancher neuf en OSB.

J'ai 3 questions.

Question 1/

Pour résoudre le problème de planéité, une possibilité semble consister à couler une chape.

[citation commerciale] propose un produit "chape légère" d'une masse volumique de 1 000 kg / m3. Dans l'hypothèse où je coule une chape d'une épaisseur moyenne de 5 cm, cela entraîne une charge permanente supplémentaire de 50 kg / m2.

Le solivage existant peut-il supporter cette charge ?

Si cela n'est pas le cas, quelqu'un peut-il m'indiquer le niveau de renforcement des solives (entraxes avec section identique 72 X 145) qui permettrait de couler cette chape ?

Question 2/

J'ai entendu dire que la chape "ferme" le plancher (la vapeur d'eau ne migre plus).

Le plénum est isolé avec 20 cm de laine de verre + surfaçage kraft posé côté RDC.

Cette situation poserait-t-elle vraiment un problème ?

Si oui, que faire ? retirer la laine de verre existante et la remplacer par un isolant sans surfaçage ? autres solutions ? j'ai lu qu'il fallait "assurer la ventilation en sous-face" du plancher : concrètement, cela revient à quoi ?


Question 3/

Le défaut de planéité des solives existantes rendrait-il difficile la pose d'un plancher neuf OSB ? Je veux dire : est-ce que les OSB ont suffisamment de "souplesse" pour accepter d'être vissés (sans se briser ou se fragilser) à des solives qui présentent des différences de niveau allant jusqu'à 8 mm sous la règle de 3 m ?

Faut-il privilégier d'autre produit peut-être plus "souples" (agglomérés) ?

Par avance, un grand merci pour vos réponses, vos suggestions, vos connaissances...

Jérôme

7 réponses

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1. Rénovation lourde de plancher d'étage il y a 8 ans

Le solivage existant est constitué de bastaings de 72 x 145 mm (posés à l'occasion d'une modification des fermettes pour rendre les combles habitables : à l'origine, les combles étaient perdus).Pardonnez-moi, mais dans un premier temps je ne vais pas plus loin, pourquoi ? La transformation de combles perdus en combles habitables est une entreprise à risques et ne peut être réalisé que par des VRAIS spécialistes et il en existe peu (moins d'un par département).

Ci-dessous ce qu'en pense l'agence qualité construction que vous pouvez consulter.

Donc avant d'aller plus loin, je souhaite connaitre l'historique de cette modification, par qui, comment et avec quel BE charpente, dans la mesure où une fermette travaille dans son ensemble et qu'il ne suffit pas de renforcer les entraits pour la rendre habitable, surtout si le renfort est partiel, par exemple entre jambettes.

Combles perdus :

Les risques d’une transformation 

> LE CONSTAT

Rendre habitables des combles perdus représente une intervention lourde et à haut risque.

Ces travaux peuvent entraîner des déformations des charpentes, des couvertures, des planchers créés, des cloisons du rez-de-chaussée,...

Ces désordres sont généralement graves et peuvent aller jusqu'à l'effondrement des planchers créés et des charpentes modifiées.

> LE DIAGNOSTIC DES DÉSORDRES 

Les désordres ont pour cause l'ignorance des contraintes nouvelles qui résultent de la modification des hypothèses de calcul d'origine, ainsi que de défauts variés de mise en œuvre.

Défauts de renforcement

> Des éléments porteurs :

Les fermettes industrielles sont reliées entre elles par des entretoises, des contreventements et des barres anti-flambement qui assurent la stabilité de l'ensemble

Pour rendre habitables ces combles perdus, il faut supprimer toutes les barres encombrant le volume central et créer un plancher porteur.

La suppression des barres en volume central avant renforcement des fermettes provoquera leur ruine, sinon de graves déformations généralement impossibles à reprendre ultérieurement. Certaines barres raidissent notamment l'arbalétrier. Avant de les supprimer, il faut renforcer les arbalétriers existants au risque de les voir fléchir

> Aux points singuliers :

Des précautions doivent également être prises lors de la création des trémies nécessaires à l'escalier d'accès aux combles, aux lucarnes ou aux fenêtres de toit. Pour les réaliser, il est nécessaire de sectionner l'entrait ou l'arbalétrier d'une fermette existante.

Des chevêtres nouveaux reportent alors les charges sur les deux fermettes voisines. Celles-ci risquent de s'affaisser si elles ne sont pas suffisamment renforcées.

Malfaçons diverses :

• Les assemblages : tiges filetées passant dans des percements trop grands, clous et vis en nombre insuffisant, trop courts ou mal implantés (trop près du bord), etc. Le jeu ainsi provoqué dans les assemblages risque d'entraîner des déformations de structures qui s'additionnent aux déformations existantes des fermettes.

• La fixation des poutres longitudinales sans pénétration dans les pignons maçonnés est aussi particulièrement risquée.

• Des nouvelles solives sous-dimensionnées ou non-entretoisées. Le nouveau plancher risque alors de s'affaisser. Ce risque existe également si les solives sont en appui sur des éléments déformables comme une poutre longitudinale mal conçue ou mal réalisée, par exemple.

L'affaissement du plancher peut entraîner des fissurations et même l'effondrement du plafond sous-jacent, le flambement et la fissuration des cloisons de l'étage inférieur, la fissuration des cloisons des combles,… Les pignons maçonnés en parpaings creux peuvent aussi se fissurer par traction.

> LES POINTS SENSIBLES 

• La conception.

La transformation d'une charpente nécessite une très bonne connaissance des structures et des charpentes. Elle exige de vérifier par le calcul tous les points-clés.

• Les assemblages sont fortement sollicités.

Leur faiblesse entraîne la fragilisation de toute la charpente.

• La qualité des bois doit garantir leur tenue 

> LES CONSEILS DE PREVENTION

 • Le phasage des travaux doit permettre de préserver la stabilité de l'ouvrage à chaque instant du chantier. Par exemple, il ne faut pas supprimer les contreventements d';origine avant d'avoir mis en place les nouveaux ou, le cas échéant, des contreventements provisoires ;

• Porter une attention toute particulière au déroulement des travaux.

Contrôler la bonne exécution de chaque phase avant de passer à la suivante ;

• Les bois et panneaux de plancher utilisés doivent être secs et préservés des reprises d'humidité en cours de chantier. N'utiliser que des produits de qualité ;

• Veiller de très près à la bonne exécution des assemblages.  

2. Rénovation lourde de plancher d'étage il y a 8 ans

Bonjour Boisphile,

En réponse à votre question sur la manière dont les fermettes ont été transformées dans ma maison pour rendre les combles habitables, voici le maximum d'infos que j'ai pu réunir.

La transformation a été opérée par une entreprise auboise (le département où je vis), dénommée EGA.

Les arbalétriers des fermettes d'origine (combles non habitables) sont de section 35 X 120 mm.

Tous les arbalétriers ont été doublés par des pièces de bois de section 36 X 142 mm.

Tous les entraits d'origine ont été doublés par des solives de section 72 X 145. L'espace entre deux entraits d'origine a été comblé une fois sur deux par une solive intercalaire (non arrimée à un entrait donc) de même section 72 X 145 : c'est ce qui explique l'entraxe irrégulier des solives exposé dans mon premier post (490mm ; 490 ; 750 ; 490 ; 490 ; 750 etc)

Tous les arbalétriers sont soulagés par des jambettes de section 36 X 142 mm. Les jambettes sont placées à 125 cm environ des murs périphériques. Leur hauteur (entrait à arbalétrier) est d'environ 105 cm.

Des faux entraits ont aussi été posés (je n'ai pas de détails sur les faux entraits, car je ne peux pas les voir sans tout démonter).

Une série de 3 poutres acier HEB de 120 ont été posées dans la longueur du plancher, traversant la maison à peu près au centre (de mur pignon à mur pignon). Les poutres posent dans les murs pignons et sur trois poteaux de sapin lamellé-collé de section 140 X 140mm

Toujours à peu près au centre de la maison, une trémie a été crée de dimension 85 X 300 cm. J'ignore si les solives d'enchevêtrures sont doublées et quelle est la section du chevêtre (je pourrai le savoir quand j'aurai démonté le plancher : je doublerai alors les solives d'enchevêtrures si nécessaire).

La transformation a eu lieu il y a 11 ans (mars 2004). Les désordres observables après 11 ans ne semblent pas trop trop massifs : 1/ Deux des solives de renfort sont en train de vriller (c'est probablement dû à des entretoises mal posées : je renforcerai les entretoises quand j'aurai démonté le plancher en aggloméré existant). 2/ La jonction entre deux plaques de plâtre sur un plafond du RDC s'est fissurée sur environ 160 cm. 3/Une amorce de fissure (2cm) apparaît à la jonction entre deux autres plaques de plâtre.

Qu'en pensez-vous ? Pensez-vous que la transformation a été mal conçue et qu'il faut renforcer le tout ! (ce que je n'hésiterai pas à faire s'il le faut!)

Et du coup, comment envisagez-vous les trois questions que je posais dans mon premier post ?

Un grand merci par avance...

Jérôme

3. Rénovation lourde de plancher d'étage il y a 8 ans

Après un redressement sont maintenant en liquidation.
Je regarde tout cela dans le détail et répond demain soir.


J'ai lu et relu votre affaire, mais je n'y comprends rien !!!

1) Vous ne donnez pas la section des entraits d'origine ni leur portée.

2) Ensuite, d'après ce que vous dite, les entraits d'origine auraient un entraxe de 750, mais 1 sur 2 est """comblé""" avec une autre solive ce qui donne des entraxes de 490, mais 490 + 490 cela fait 980 et pas 750.

Par ailleurs, je ne comprends pas ces alternances de section qui ne peuvent qu'apporter des vagues à terme.

Sans plus de précision je ne peux rien conclure.

 


4. Rénovation lourde de plancher d'étage il y a 8 ans

Bonsoir Boisphile,

1/ Les entraits d'origine sont en section 36 X 95mm.

Les 7 ou 8 premiers entraits d'origine ont une portée de 880 cm ; les entraits suivant ont une porté de 780 cm (le plan de la maison présente un décroché).


2/ Oui, je confirme bien que tous les entraits d'origine ont été doublés par des solives en 72 X 145 et que l'espace intercalaire entre deux entraits d'origine a été équipé, une fois sur deux, par une solive, toujours en 72 X 145.

Les entraxes entre solives (mesurés tout à l'heure) sont les suivants : 710mm ; 485mm ; 462mm ; 685mm ; 490mm ; 440mm ; 680mm ; 480mm ; 440mm ; 758mm ; 465mm ; 427mm ; 660mm ; 480mm etc...

Je ne peux pas mesurer les entraxes des 6 ou 7 dernières solives (le placo à cet endroit vient jusqu'au bas du rampant), mais la succession des différentes entraxes continue de la même manière.

Voilà donc la situation de ma charpente. Est-ce que cela permet d'avancer ?

Bonne soirée à tous,

Jérôme

5. Rénovation lourde de plancher d'étage il y a 8 ans

Du point de vue du solivage, la réponse est oui.

Mais attention : Je n'ai pris en compte que le solivage, je ne peux donc pas cautionner tout les reste, renforts d'arbas, jambettes, assemblages, HEB, supports etc.

Il est évident que toute chape contenant de l'eau est à proscrire sur un plancher bois.

Donc lambourdage en 63 x 73 posé à plat avec calage des lambourdes lorsque nécessaire.

Entraxes lambourdes 500 pour OSB 3 de 2500 x 675 x 18mm

6. Rénovation lourde de plancher d'étage il y a 8 ans

Je pars comme ça alors. Merci beaucoup pour vos réponses.

Lorsque vous dites que les lambourdes sont posées à plat, est-ce que cela veut dire côté 73mm horizontal (les lambourdes ne seraient donc pas posées sur champ) ?

7. Rénovation lourde de plancher d'étage il y a 8 ans

Vous avez tout compris

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