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Fiche étape par étape : pose d'un plancher en panneaux de particules
Je souhaite apporter quelques précision, voire rectifications que je pense d'importance.
En effet, en ce qui concerne le calcul des solives, le résultat est discutable, car tel qu'il est présenté, il donne des écartements entre solives et non des entraxes.
Hors, dans le cas présent, c'est-à-dire en employant un panneau de particules 19 mm et pour une charge réglementaire uniformément répartie e 150 kg/m2, l'entraxe et je dis bien entraxe des solives ne doit pas dépasser 50 cm et je vous fais grâce des 7 à 8 kg de charges permanentes que représente le revêtement de sol stratifié.
De plus, ce cas n'est valable que dans la mesure il s'agit d'un panneau répondant à la norme NF EN 312 P5 ou présentant un label CTBH.
Et la je mets en garde tous les lecteurs sur la non conformité en structure, des panneaux d'appellation "milieu humide".
Par ailleurs, je rappelle que les petites rives des panneaux, qui sont posés perpendiculairement aux solives, doivent obligatoirement être supportées.
Donc pour faire le calcul de répartition, il convient avant tout de connaître la longueur utile de la dalle, c'est-à-dire la longueur visible après pose, en réalité, la longueur totale moins la languette.
Attention, parce que dans les dalles de panneaux de particules, la longueur "commerciale" est le plus souvent la longueur totale.
Par exemple, mais ce n'est qu'un exemple, si vous achetez un panneau de 2050 x 925, le format utile est de 2043 x 918 (en tenant compte d'une languette de 7 mm, ce qui est courant mais pas obligatoire, tout dépend des fabricants)
Cette dernière disposition devrait changer puisque le nouveau DTU 51-3 Plancher, précise que les formats pris en compte doivent être les formats utiles.
Dans le cas présent, si on reprend les mêmes hypothèses, 2043 / 5 = 409 mm devra être l'entraxe des solives.
Donc, 13 solives seront nécessaires.
On peut également proposer un CTBH 22 mm avec des entraxes à 511 mm soit 11 solives.
Pour les mêmes résultats on peut proposer des OSB qui sont présentés le plus souvent à la longueur utile de 2500 mm, ce qui, dans le cas présent est un avantage avec une pièce de 4740 mm.
OSB 3 en 18 mm ou OSB 4 en 16 mm = deux dalles en longueur sur 11 solives.
Mise en place des solives.
Il est bien recommandé de disposer un morceau de feutre bitumé sous les plaquettes de bois.
Certes, bon réflexe, mais : Il est prévu de poser un revêtement de sol sur les panneaux.
Il convient donc de savoir quelle est la nature de ce revêtement de sol pour savoir s'il est ou non pare-vapeur, comme par exemple le revêtement de sol stratifié prévu sue ce chantier.
En effet, l'humidité qui remonte du sol ou celle qui vient des pièces en-dessous quand il y en a, comme cuisine, salle de bains etc. passait librement à travers le plancher bois.
Mais si vous "fermez" la surface, cette humidité va être piégée dans le bois de solives et dans les panneaux et occasionner leur vieillissement accéléré.
Dans un cas semblable, le pourrissement et la ruine des matériaux peuvent intervenir très vite, deux ou trois ans, dans des cas extrêmes moins d'un an.
En rénovation, c'est aspect de la vision et du fonctionnement global du chantier est très important.
Très souvent, ces travaux sont réalisés par des particuliers qui exécutent les travaux petit à petit et qui de fait, on tendance à régler les problèmes au coup par coup et à chaque étape, ils découvrent une nouvelle galère parce qu'à l'étape précédente ils n'avaient pas pris en compte la globalité.
Pose des panneaux :
Je reprends la phrase : <<< Astuce : Les panneaux étant rainurés, il n'est pas nécessaire que les jonctions entre deux panneaux se trouvent à cheval sur une solive. >>>
Cela est totalement faux, c'est une idée reçue, comme exposé plus haut, dans tous les cas, les petites rives doivent êtres supportées.
Cette disposition existait déjà dans le DTU 51-3 plancher avant sa révision, dans lequel il était déjà conseillé de disposer les supports en fonction de la longueur des dalles, justement pour que les rives reposent.
Les deux rives longues, par définition, ne sont pas supportées en continu par les solives, donc si une rive transversale ne l'est pas non plus, on obtient un assemblage en H majuscule au milieu duquel la résistance est 25% plus faible.
Je vous laisse imaginer les effets d'un pied de bibliothèque ou d'armoire à cet endroit.
Le collage des assemblages n'est pas obligatoire, mais fortement conseillé, car dans la plus part des cas le devenir du plancher n'est pas connu.
Hors dans le cas d'un revêtement de sol plastique par exemple, le collage des assemblages est obligatoire et ne pas le faire interdira certain revêtement à posteriori.
Pour terminer, la fixation : La fixation doit se faire par pointes ou par vis.
Dans le cas d'une fixation par pointes, celle-ci doit être renforcée par des vis aux quatre angles et à mi-longueur du panneau.
Dans tous les cas, les fixations sont disposées tous les 150mm aux appuis et 300 mm en partie courante.
La longueur des fixations doit être au moins égale à 2,5 fois l'épaisseur du panneau pour les vis et 3,5 pour les pointes.
Désolé d'avoir été si long mais il me semblait important de délivrer au lecteur une information de qualité.
Boisnautement votre.
Cher "Boisnaute" ;)
Plusieurs de vos remarques sont pertinentes. L'article en question a donc été modifié pour en tenir compte.
Merci pour votre contribution.
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