
Choisir son parquet parmi une offre variée
Mis à jour le 12 mai 2025 à 17:34:51Découvrez nos conseils pour choisir un parquet bois adapté à vos attentes et à votre usage.
Grâce au savoir-faire des entreprises françaises, il existe de nombreux types de parquets disponibles sur le marché, afin d’habiller le sol de vos différentes pièces de vie. Avec la multitude d’essences adaptées, ou encore le type de pose, le choix du parquet réfléchi en amont permet de trouver une solution conforme à vos attentes. Passons en revue le catalogue de ce qui existe…
Les types de parquets et leur définition
Selon la norme NF EN 13-756, on appelle parquet « tout revêtement de sol en bois ou à base de bois dont la couche d’usure, aussi appelée parement, présente une épaisseur d’au moins 2,5 mm d’épaisseur garantissant la possibilité de rénovations et donc la pérennité ».
On distingue ainsi deux types de parquets, à savoir :
- Le parquet massif : ce produit robuste utilise des lames comprises entre 9 et 35 mm d’épaisseur environ. Leur esthétique appréciée se rattache aisément à des valeurs patrimoniales ;
- Le parquet contrecollé : différentes couches de bois sont collées à contre sens, pour limiter les déformations et atténuer le coût. La couche supérieure (dite couche d’usure) est la plus noble. Cette dernière doit avoir une épaisseur minimale de 2,5 mm. Ce type de parquet s’avère généralement plus facile à poser.
Quel que soit le produit retenu, une finition est applicable, pour en renforcer l’esthétique et la durabilité, et répondre aux modes et goûts de chacun. On distingue deux types de finitions principales :
- La vitrification : un film protecteur imperméable est déposé à la surface. Ce vernis possède un niveau de brillance variable, selon le rendu espéré ;
- L’huilage : les fibres de bois sont enrobées et protégées par des huiles, permettant un aspect tantôt satiné, tantôt mat, selon des nuances là aussi très diversifiées.
Il est à noter que l’appellation « parquet stratifié » n’est pas acceptée, car, pour ce type de produit, seul un aspect bois recouvre la surface, pour une fonction décorative, ne répondant ainsi pas à la définition ci-dessus. Cette couche mince est en réalité une image à base de résines. Pour preuve, une opération de rénovation, par un simple ponçage par exemple, n’est pas possible sur un tel produit, contrairement à ce qu’on peut envisager pour entretenir un « vrai » parquet.
Le parquet : l’atout majeur de votre intérieur
La diversité des types de parquet existants explique la possibilité de trouver un habillage unique, qui correspond aux attentes de l’utilisateur. Parmi les revêtements de sol existants, le parquet possède de multiples avantages qui en justifient l’usage :
- L’esthétique : un parquet contribue à une ambiance bois durable, appréciée de nombreux citoyens pour son côté chaleureux. Tantôt rustique, tantôt moderne, il saura ravir les goûts de tout un chacun, en remplacement aussi d’autres revêtements moins désirables (linoléum, moquette, carrelage). Le style apporté offre de suite un cachet qui ne laisse pas indifférent… ;
- La singularité : le bois étant un matériau vivant, chaque lame qui en est issue sera unique, assurant un dessin varié au sol, que vous ne trouverez jamais ailleurs. L’absence de répétition et de monotonie en fait aussi une solution dont on ne se lasse pas, garantissant un investissement sur le long terme ;
- La facilité : les systèmes d’assemblage par « clips » (technique de pose la plus fréquente) sont accessibles à tous. Nul besoin d’être un professionnel pour le poser, y compris sur des revêtements déjà existants que l’on vient recouvrir ;
- La rapidité : la facilité de pose permet une rapidité d’exécution particulièrement appréciable. Pour les pièces les plus courantes, le travail peut être effectué en une demi-journée environ, ce qui limite le temps de travaux pour profiter pleinement de son espace de vie ;
- La thermique : la sensation au toucher est agréable, le bois étant un matériau naturellement isolant. Il reste frais en été alors qu’on ne ressent pas de sensations de froid en hiver, contrairement à un carrelage par exemple. Il est aussi possible de coupler ce parquet avec un sol climatique (sol chauffant/rafraîchissant), à condition d’effectuer les bons choix techniques : pour une telle configuration, on optera par exemple pour une essence durable, comme le chêne, une épaisseur de lame de l’ordre de 10 mm et une pose collée ;
- L’acoustique : associé à une sous-couche isophonique, le parquet va atténuer les bruits d’impacts, mais aussi les bruits aériens intérieurs ;
- La qualité sanitaire : si les moquettes présentent le risque d’accumulation de poussières et d’acariens, favorisant les allergies, les parquets sont une solution antistatique et saine, classés A ou A+ sur l’étiquette concernée. Cela vaut aussi pour leur finition, respectueuse de l’environnement, avec des seuils d’émission de COV (composés organiques volatils) inférieurs aux seuils réglementaires ;
- L’environnement : l’usage du bois permet tout d’abord de séquestrer du carbone durablement, pour lutter ainsi contre l’effet de serre. De même, ces produits sont totalement recyclables et sujets au réemploi dans de futurs bâtiments ;
- La durabilité : un parquet de qualité, bien entretenu, peut traverser les décennies et rester un atout pérenne dans votre intérieur. Sa résistance au temps, renforcée par des traitements appropriés, en fait un investissement à long terme, conservant son charme et ses caractéristiques pendant de nombreuses années ;
- La réparabilité : l’entretien d’un parquet permet aisément de le conserver pleinement fonctionnel durant des générations. Aussi, il reste possible de le réparer aisément, en cas de besoin, pour lui redonner une nouvelle vie.
Si de nombreux atouts sont communs à tous les parquets, il reste que l’aspect esthétique sera conditionné par le choix du client, qui dispose d’une palette très large parmi les essences disponibles.
Le choix du parquet selon la nature de l’essence de bois
Quel que soit le type de parquet, le choix de l’essence de bois va déterminer le rendu final, tout en contribuant aux caractéristiques techniques qui feront de ce revêtement une solution durable. Il est donc important d’identifier les critères à respecter pour que ce choix soit adapté à l’usage du produit.
Une des questions principales à se poser concerne la fréquentation de la pièce qui arbore un parquet. Ainsi, pour un usage domestique, on se réfère à 3 classes d’usage en fonction du nombre de passages. Un usage en lieu public fera l’objet d’une classe d’usage à part. Dès lors que cette classe d’usage est définie, il faudra employer un bois plus ou moins dur, selon 4 catégories de dureté répertoriées : la classe A pour les bois les plus tendres jusqu’à la classe D pour les bois les plus durs. Ainsi, l’adéquation entre les classes d’usage en milieu domestique et les essences de bois adaptées est la suivante :
- Modéré : cette classe se réfère à des pièces de faibles passages ou intermittents. On y comprend par exemple les chambres ou les couloirs intérieurs. L’épaisseur de la couche d’usure sera relativement faible (entre 2,5 et 3,2 mm). Les bois à utiliser sont des bois dits tendres (classe de dureté A) ou mi-durs (classe de dureté B). On emploiera donc volontiers des essences comme l’aulne, l’épicéa, le pin sylvestre ou encore le sapin ;
- Général : on y place les pièces où le passage est jugé moyen, comme les pièces de séjours (sans accès vers l’extérieur) ou les halls d’entrée d’appartement. Avec une épaisseur attendue plus importante (3,2 à 7 mm), on optera aussi pour des bois relativement tendres (classes de dureté A et B). Les essences suivantes s’avèrent ainsi adaptées : le bouleau, le châtaignier, le noyer, le pin maritime, le sipo, le teck, etc. ;
- Élevé : regroupant les pièces avec un accès à l’extérieur, l’épaisseur de la couche d’usure sera comprise entre 2,5 à 4,5 mm. Cette classe exigera toutefois l’emploi de bois mi-durs (classe de dureté B) ou durs (classe de dureté C) comme le charme, l’érable, le frêne, le hêtre, l’orme, l’iroko, l’eucalyptus, l’angélique ou encore le movingui.
Pour un usage en lieu public (ex. : hall de réception, salle polyvalente, etc.), où les passages sont aussi très nombreux, il faudra choisir des bois très durs (classe de dureté D), comme le cabreuva, le doussié, l’ipé ou encore le wengé.
Une fois la catégorie d’essence identifiée en fonction de l’usage, le choix sera notamment dépendant de l’esthétique attendue ou encore du budget.
En savoir plus :Choisir l’essence de son parquet
Ne pas confondre types de parquets et types de pose
Si on a pu définir deux types de parquets (massifs et contrecollés), il est nécessaire de bien distinguer les types de poses qui peuvent s’appliquer à chacun d’eux. Ces dernières sont au nombre de 3, à savoir :
- la pose clouée : cette technique traditionnelle s’applique uniquement au parquet massif, en clouant les lames sur les lambourdes du plancher. Il est préférable que cette pose soit effectuée par un professionnel, ce qui permettra notamment d’éviter les grincements ultérieurs du sol ;
- la pose collée : ce type de pose plus moderne et spécifique s’adapte aussi bien pour un parquet massif que contrecollé. Elle s’avère judicieuse pour des assemblages délicats ou des emplois comme une salle de bains en cas de chauffage par le sol basse température (inférieure à 28 °C) ;
- la pose flottante : facile à maîtriser, cette technique est très répandue, tant sur des chantiers neufs qu’en rénovation. Avec un assemblage par clips, cette pose concerne le parquet contrecollé. Sans colle, il est possible de le récupérer, même lors d’un déménagement.
Quelle que soit la solution retenue, il reste important de maîtriser le taux d’humidité du parquet. En effet, si l’air ambiant connaît des variations importantes d’humidité ou de température, le parquet va gonfler ou se rétracter, risquant, si la pose n’est pas maîtrisée, d’occasionner des déformations au niveau du sol.
Aussi, il est important d’adapter la technique de pose et le type de parquet selon le support d’origine.
En savoir plus :Parquet bois : Quel type de pose ?
Enfin, le style final va lui aussi dépendre de la pose. Différentes modes sont ainsi définies, selon l’orientation des lames ou leurs dimensions. On distingue différents aspects, identifiés comme suit :
- À l’anglaise : avec des travées installées en parallèle, mais avec des joints discontinus, ce motif traditionnel par excellence reste pleinement réputé dans les appartements actuels. Sa pose reste facile, ce qui en fait aussi un choix économique. On distingue deux types de pose, à coupes perdues ou à coupe de pierre ;
- À la française : ici, les lames posées possèdent des dimensions différentes (longueur et largeur). On peut aussi mixer des lames de couleurs différentes. Les rangées sont toutefois parallèles. Le rendu particulièrement esthétique offre une perspective différente aux pièces ;
- En mosaïque ou à damier : pour ce parquet typique des années 30, des lamelles ou carrés de petites dimensions sont disposés comme du carrelage. Posé droit ou en diagonale, ce parquet permet aussi de jouer avec des teintes et des orientations multiples, pour accentuer le cachet de cet intemporel de la décoration ;
- En points de Hongrie (ou parquet chevron) : des lames de longueur égale sont disposées en chevrons, donnant un aspect de « zigzag ». Ce parquet très élégant connaît une forte demande. Il apporte encore de nombreuses nuances selon l’orientation, offrant des jeux de lumière appréciés ;
- À bâtons rompus : ici, les lames sont posées en quinconce, donnant un rendu très original. Il s’adapte particulièrement avec du mobilier moderne, et peut même bénéficier d’un encadrement, pour accentuer le côté « déco » ;
- Versailles : ce parquet, initialement conçu pour le château du même nom, se compose de grands panneaux carrés à motifs enchâssés dans des traverses, l’ensemble placé dans un encadrement. Il permet une sensation de grandeur dans de beaux appartements anciens ;
- En échelle : avec des lames courtes placées les unes au-dessus des autres et séparées par des rangées de lames droites, l’esthétique s’avère originale, tout en assurant une impression de volume à la pièce ;
- En fougère : avec des lames posées en V, bordées de longues travées de lames droites, il constitue un mix entre la pose en échelle et celle en points de Hongrie ;
- En bois de bout : avec des lamelles ou des carrés mis côte à côte, on laisse ici apparaître une autre face naturelle du bois, montrant les cellules du matériau correspondant au rendu tel qu’on le verrait en regardant une souche.
Ces styles montrent là encore la diversité du rendu que l’on peut obtenir, inscrivant le parquet comme un produit intemporel et adapté aux usages les plus modernes. Pour preuve, des styles encore plus innovants sont développés pour repousser les limites de l’imagination.
Le choix du parquet en fonction de la pièce à revêtir
Le parquet est une solution qui s’adapte à toutes les situations. Si on a déjà vu le choix du parquet à effectuer selon le rythme de passages, il est aussi important de mesurer en amont le risque vis-à-vis de l’eau. Toutefois, en maîtrisant cet aspect, le parquet s’avère être un produit qui vient habiller sans difficulté une pièce d’eau ou une cuisine.
Pour cela, deux critères sont nécessaires à étudier au préalable :
- L’essence et sa nervosité : on définit par là sa sensibilité à se déformer en fonction des variations d’humidité. En cas de risque de présence de vapeur d’eau qui va augmenter l’humidité de l’air ambiant, ou bien d’une stagnation d’eau liquide, il faudra nécessairement choisir un bois peu sensible à ces variations. C’est le cas d’essences comme le chêne. On peut aussi améliorer cette propriété, en traitant le bois à haute température (aux alentours de 200 °C). Ce bois thermo-traité sera plus hydrophobe et donc plus stable d’un point de vue dimensionnel ;
- La finition : il faut s’assurer auprès du fabricant que la finition est compatible avec l’usage, pour éviter tout désagrément. Les deux types de finitions, par huilage ou vitrification, peuvent être envisagés.
En complément, il faut s’assurer d’une bonne ventilation des pièces, pour renouveler l’air et permettre l’évacuation rapide de l’humidité. Aussi, l’air ambiant doit idéalement rester proche de 20 °C et 50 % d’hygrométrie, afin d’éviter de trop nombreuses variations.
Avec les choix qui s’offrent à l’usager, tant dans les types de parquets, les essences ou encore les styles attendus, le parquet représente un produit qui répond durablement à des besoins variés. Il présente enfin l’avantage d’être facile à entretenir, selon la finition présente.
En savoir plus :Parquet : Quel entretien ?
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