plancher en bois sur vide sanitaire???

Salut,

En effet le recours au bois pour le vide sanitaire implique des précautions supplémentaires: classe 3 pour l'humidité (entretien de la sous-face ensuite?), isolation selon NRT 2005 (ce qui serait judicieux ça serait déjà de faire mieux, sachant qu'il va y avoir NRT 2010...)

Donc, à part ça, pas de contre-indication sur le recours au bois pour la dalle sur vide sanitaire.

Maintenant, les charpentiers habitués du site...peuvent t'en dire mieux...Boisphile aussi

A+

ITHACA

Autant pour moi!

Classe de service 3: pour la résistance à l'humidité, en effet.

NRT: Nouvelle Règlementation Thermique. Dans le tryptique de cette évolution sur l'isolation dans le Batiment en France, la version de 2010 sera donc la 3ème du thème. Surement en parfaite adéquation avec les "Grenelle", donc c'est bon pour ton édifice et pour toi aussi...


ITHACA

Le plancher bois sur VS est bien prévu au DTU, il faut simplement que le VS soit bien ventilé soit des ouvertures égales à 1/150 de la surface du VS, disposées sur les 4 côtés. Bien sur il faut isoler, bien sur il faut du bois en classe III A et bien sur il faut au moins 300 mm sous les poutres.

Cela étant, j'ai vu de tout et n'importe quoi dans ce domaine, on ne peut pas faire n'importe quoi, ce plancher se calcule en prenant en compte les surcharge concentrées que sont les cloisons, les refends etc…

Les porteuses ne se calculent pas comme les solives.

J'ai vu encore récemment un plancher bois sur plots bétons où les porteuses avaient les mêmes sections que les solives …………….

http://boisphile.over-blog.com/categorie-508552.html        Planchers

Salut Boisphile,

En terme de n'importe quoi dans le dimensionnement des sections des poutres et du solivage, où, dans ton exemple, les sections des poutres et solives étaient les memes, je constate que cela arrive trop fréquemment.

Mon expérience personelle n'est pas du tout comparable à la tienne c'est clair, mais dans le cadre de mon activité, je me trouve souvent confronté à ce genre de proportions bidons entre les poutraisons et les solives, sans parler ensuite des systèmes d'appui des solivages sur les poutres, où, croyant bien faire je pense ou pour économiser du volume, le solivage est ancré par mortaise dans la poutre, ce qui pour nous correspond à devoir réduire la section utile résistante en phase de calcul.

Alors effectivement, intervenir dans ces conditions se révèle souvent une gageure incroyable parce que, au départ, les sections étaient déjà optimisées. Avec la modif qui est apportée pour contenir le volume occupé par le plancher fini, de optimisé le plancher a vite fait de passer à sous-dimensionné. Mais bon, je désespère pas que les pros du 3 ème millénaire soient assez curieux pour se rencarder auprès des personnes compétentes avant de proposer et exécuter des bizzareries, comme le faisaient encore il y a peu leurs prédécesseurs. Ou bien de devenir des habitués de ce site!

PS: dans le cadre de tes activités d'expert, es-tu membre du GS3?

Les choses paraissent simples en charpente et trompent les entrepreneurs de tous poils, qu'ils soient professionnels ou particulier ou même auto constructeurs. Rien de plus simple que d'assembler des morceaux de bois pour en faire une maison, un plancher, une charpente. Il suffit de regarder comment c'est fait par ailleurs et on y va. Ce n'est pas 50 cm de plus qui change grand-chose etc … oui oui, pas de problème ça passe, on connaît le refrain. Cela étant, même de profs se font avoir, un exemple bête : Des poutres porteuses correctement dimensionnées, reprennent des solives également bien dimensionnées, le tout pour faire un plancher. Les solives reposent sur un carrelet 70 x 70 boulonné de telle sorte que l'axe des boulons de 12 se trouvait à 100 mm du bas de la poutre, à raison d'un boulon tous les 50 cm. On a vu cela 100 fois et le gars qui l'a fait est un pro et pas un débutant. Tout a été calculé et largement et là, je tiens le pari de faire passer 10 professionnels devant et personne n'y voit rien. Tout est OK ! sauf une chose, la gars à simplement oublié de cumuler les efforts de cisaillement induits par les réactions des boulons sous la charge du solivage, à ceux de la poutre en flexion. Personne n'y pense, très rare est un dimensionnement de poutre par son cisaillement……….

200 et quelque %, on n'a pas ""consommé"" la sécurité, mais voilà, il y a un risque, l'homme de l'art est sur le cul………………

Et pourtant, je ne sais pas depuis combien de temps vous êtes dans le métier, mais on en a vu des centaines de solivages posés comme ça et qui pour autant ne se sont pas écroulés……………. Alors que fait on ? on remet une fois de plus l'EC5 en cause ??  Perso, je suis sur que ça ne bougera pas, mais prend on le risque ???

Alors quand je vois des fois des site d'auto constructeurs qui pensent être meilleurs que les pros, je frissonne et c'est d'ailleurs chez l'un d'eux que j'ai vu une solive d'about qui était porteuse de solives courante et de même section et le gars ne comprenait pas parce que les portées étaient les mêmes, pas moyen de lui faire comprendre que la solive d'about reprenait la charge de la moitié de la portée des solives…………C'était moi le con, parce que lui avait un copain…………….etc et qu'il avait eu des avis sur Internet et qu'il avait calculé avec un logiciel etc etc ……… Bref ! Le grand classique.

Je ne suis que sur ce forum, même si au début j'apportait aussi ma contribution à un autre tout aussi sérieux, mais ce n'est pas possible d'être partout, il y a des choix à faire, il m'arrive des parfois de lire les âneries des forums de bricolos, c'est à pleurer de désespoir……………

Non, je ne suis pas au GS 3, je ne suis pas dans les groupes du CSTB.