Zoom sur le bois dans les Jeux de Paris
Capacité de contreventement des demis panneaux OSB

Capacité de contreventement des demis panneaux OSB

il y a 1 an

Bonjour,

Une question technique sur l'OSB, plus particulièrement destinée à Boisphile puisqu'il connait très bien ce matériau, mais si d'autres connaissent la réponse, merci d'avance.

J'ai un projet de maison ossature bois en combles aménageables dont une partie de la surface est en "plafond cathédrale". Du coup Je suis parti sur l'idée de couvrir toute la toiture en OSB pour assurer un contreventement horizontal.

Au départ j'étais parti sur de l'OSB 12 en grand panneau pour avoir la même chose que sur les murs. Mais je vais faire la toiture en tôles en acier imitation joint debout posées sur une membrane Trela. Selon l'avis technique il faut un support en OSB 18.

Du coup je voulais savoir si des "demis" panneaux OSB de 67.5cm de large peuvent assurer le contreventement de la même manière que des panneaux de 125cm de large.

La charpente est composée de chevrons porteurs 45x220 avec un entraxe de 400.

L'idée c'est d'essayer d'éviter de me flinguer le dos avec des grands panneaux en OSB 18.

2 réponses

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1. Capacité de contreventement des demis panneaux OSB il y a 1 an

'ai un projet de maison ossature bois Où précisément se situera-t-elle ?

en combles aménageables Appelons un chat un chat : Aménageables ou habitables ?

dont une partie de la surface est en "plafond cathédrale".  Attention : Là, il ne s’agit pas de faire n’importe quoi.



Du coup Je suis parti sur l'idée de couvrir toute la toiture en OSB pour assurer un contreventement horizontal.  Selon ce que vous écrivez plus bas, il ne s’agit pas d’une toiture terrasse chaude mais d’une toiture avec pente(s) et débord de toits ventilée donc froide ?  

Au départ j'étais parti sur de l'OSB 12 en grand panneau pour avoir la même chose que sur les murs. Mais je vais faire la toiture en tôles en acier imitation joint debout posées sur une membrane Trela. Selon l'avis technique il faut un support en OSB 18.
Du coup je voulais savoir si des "demis" panneaux OSB de 67.5cm de large peuvent assurer le contreventement de la même manière que des panneaux de 125cm de large.

Murs et Planchers et toiture, ce n’est pas tout à fait la même chose. En murs, les panneaux sont cloués sur les montants et traverses et l’essentiel est la fixation sur la lisse basse dans la mesure ou c’est là que les efforts sont les plus importants. En contreventement horizontal vous utilisez des panneaux bouvetés et assemblés pour former un platelage HOMOGÈNE. Pour cela les exigences sont identiques qu’il s’agisse d’un plancher ou d’une toiture. Les entraxes de solives doivent être des sous-multiples de la longueur utile des panneaux. Ce qui veut dire que pour de l’OSB 3 en 2500, les 400 mm ne sont pas appropriés, mais 357, 417, 500 où 625 pour la toiture selon calculs bien sûr. De plus, les assemblages sont collés au mastic-colle.
La charpente est composée de chevrons porteurs
45x220 Les avez-vous simplement calculés ?  avec un entraxe de 400.

Lisez ceci :
Présentation

L'augmentation des performances thermiques et par conséquent des épaisseurs d'isolants, conduit à l'évolution des charpentes vers une solution qui consiste à poser des chevrons autoporteurs ou faux-arbas, du faîtage à la sablière.

Si cette technique est bien connue, sa mise en œuvre est délicate et lorsqu'elle est mal maîtrisée, peut générer des désordres.

Les différents cas

Les croquis ci-contre, font penser à un fonctionnement en arc "Delta", pour lequel il n'y aurait pas besoin de panne faîtière. Mais pour autant, faudrait-il que les murs soient en mesure de reprendre les poussées horizontales sans déformation notoire.

A défaut, il faut donc autoriser le glissement des faux arbas au niveau de la sablière, qu'il soit horizontal ou parallèle à la pente.

Mais ce n'est pas si simple, dans la mesure où il convient aussi de prévoir des dispositifs qui s'opposent au soulèvement.

Concernant les faux arbas ou chevrons, ils se calculent de la même façon et donnent les mêmes résultats quel que soit le mode de pose.

Cas 1

Les chevrons reposent sur la faîtière et glissent librement sur une sablière délardée à la pente.

Un feuillard ou des suspentes torsadées, fixées sur la sablière, contiennent le soulèvement.

C'est à priori la solution qui semble la plus facile, mais c'est pourtant celle qui crée le plus de désordres.

En effet, si la faîtière reprend effectivement les charges des deux demi-rampants, elle doit également reprendre les deux composantes parallèles aux rampants qui ne sont pas reprises par des appuis en sablière.

Les deux composantes se combinent en faîtage sous forme d'une charge verticale qui vient s'ajouter à celle des deux demi-chevrons.

Si "P" est la charge totale d'un arba et "alpha" l'angle du rampant en degrés, la charge supplémentaire se calcule comme suit : 2 x P/2 x SIN² alpha.

Pour le calcul, il faut passer des degrés aux radians pour l'angle par la formule : alpha x (PI()/180).

Dans le cas particulier d'une pente à 100% soit 45°, la majoration de charge pour la faîtière est de 50% de P, en d'autres termes, la charge de la faîtière est doublée.

Cette disposition particulière échappe souvent, y compris à des BE.

En outre, il faut reprendre ces efforts de traction en faîtage, ce qui conduit à préférer la pose sur faitière qui est plus facile à maîtriser en reliant les deux faux arbas par un gousset et contreplaqué CTBX ou une plaque métallique de liaison.

Cas 2 et 3

Les cas 2 et 3 sont comparables dans la mesure où les chevrons glissent horizontalement sur la sablière.

Le cas 2 peut être employé pour des petites portées d'arbas (3m – 3m50) ou des arbas peu chargés (toitures métalliques) car la reprise des tractions en tête sont toujours délicates par des ferrures en extrémités de bois.

Le cas 3 est sans doute le plus raisonnable, avec des faux arbas posés sur la faitière et une liaison directe par gousset CTBX ou plaque de liaison métallique.

Pour les très gros ouvrages, le glissement est assuré par des appuis à rouleaux ou des plaques de Téflon. Dans les cas de petits ouvrages comme la maison individuelle, le glissement peut être assuré par une simple feuille de Polyéthylène pliée en deux et interposée entre la sablière et le pied des chevrons.

Comme pour l'appui glissant d'une fermette, une équerre E5-1.5 est disposée de chaque côté du chevron et son aile verticale est clouée par 7 pointes CNA 4.0 x 35 ou 50.

L'aile horizontale est maintenue par un tirefond ou une vis ASSY III KOMBI 10 x 60.

Le tirefond ou la vis ne sont pas serrés pour permettre le glissement.

Autre cas

Pour les petits ouvrages, il reste possible de fixer les arbas en tête sur la faîtière ou sur ses flancs et en pieds sur la sablière, dans la mesure où la déformation de la faîtière est limitée à quelques millimètres sans dépasser le centimètre.

Dans ce cas, la poussée sur les murs sera faible et pourra être reprise par la rigidité de la sablière ou du chaînage.


OUI, la construction bois c’est EXTRÊMEMENT technique qui ne doit rien à l’improvisation et j’en veux pour preuve les expertises de plus en plus nombreuses, en rappelant que la très grande majorité des expertises sont dirigées vers des professionnels qui pour la plus-part savent, connaissent les normes et ont une obligation de résultat, raison pour laquelle j’ai pris le temps de ces explications essentielles, mais pour autant non exhaustives.

2. Capacité de contreventement des demis panneaux OSB il y a 1 an

Bonjour Boisphile,

Je vous remercie pour vos réponses.

Le projet est situé entre Dinan et Rennes.

Il s'agit de combles habitables.

Pour le moment j'en suis à la pré-étude du projet dans le but de faire un chiffrage des matériaux car je suis en autoconstrution. Avant le permis de construire je ferai tout revérifier par un bureau d'étude.

Pour faire cette pré-étude je me suis basé sur le livre L'ossature bois de Christian Fanguin aux Editions Bois PE.

Dans le livre il aborde le cas des constructions en plafond cathédrale avec la solution de l'OSB en toiture pour former une coque qui va contribuer à stabiliser le bâtiment en apportant, je cite, la rigidité nécessaire en tête des murs.

Pour les murs de rehausse au niveau des combles, je suis parti sur une hauteur de 1,40 m soit le maximum préconisé par Christian Fanguin pour limiter la prise au vent.

Je ne suis pas certain de bien comprendre la manière dont il faut lire les formules de calcul de dimensionnement de la trémie dans votre document.

Dans mon cas L = 13.59m et l=8.79m

a= 4.34m et b= 5.65m

Il y a deux murs de refend comme dans le 1er schéma.

Dans le plan ci-dessous la trémie est symbolisée par la croix. Les murs ext. sont en 45x220 entraxe 400.




J'imagine que b est trop grand pour respecter la formule. Du coup est-ce que l'OSB en toiture peut permettre de stabiliser la structure comme suggéré par Christian Fanguin ? Un renfort des lisses hautes peut-il aussi aller dans ce sens ?

Il y a une complication supplémentaire : j'ai ouvert largement les deux murs de refends au niveau du RDC et j'ai "compensé" ses ouvertures par des Simpson Strongwall qui équivalent à des refends classiques de 3,45m de longueur quand ils sont fixés dans les conditions optimales. En partie haute de ses ouvertures il y aurait donc deux poutres pour reprendre les planchers et les refends des combles.

Il s'agit bien d’une toiture 2 pans avec pentes de 20% et débords de toits ventilés donc toiture froide.

Je n'ai pas calculé le chevronnage, les 45x220 entraxe 400 sortent d'un abaque du livre de Christian Fanguin et j'ai recoupé cette info avec un guide de structure de l'entreprise Sinbpla. En vous lisant, je comprends que cet entraxe n'a pas été calculé avec un toit contreventé en OSB.

Je pense qu'avec un entraxe de 417 ça passe largement sans calcul d'après les abaques de Sinbpla (mais tout sera revérifié !).

Pour faire ceintures et bretelles j'ai fais mon chiffrage avec 1 panne faitière composée de 2 LVL de 45x450x13500 jumelés et j'ai ajouté deux autres pannes identiques sur chaque pans de toiture à 33% de la longueur des chevrons. Le tout reposerait sur les pignons et les deux murs de refends, le tout repris en fondation bien évidemment. Là encore d'après les abaques de Sinbpla ça passe très largement.

J'avais déjà lu votre message concernant les chevrons porteurs dans un autre sujet et c'est bien le cas nº3 que je compte appliquer.

Par contre nulle part je n'ai trouvé de méthode pour calculer les débords de toit. je comptais utiliser des petits chevrons rapportés cloués sur les grands chevrons pour éviter de trop solliciter ces derniers mais je ne sais pas ce qui est le plus pertinent ni quelle longueur de débord de toit faire.

A vous lire, merci.

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