Solivage combles

Les entraits de ferme ne sont pas porteurs d'un plancher habitable, ils ne sont pas dimensionnés pour ce rôle et d'autre part cela crée des cumuls de charges entre les effets variables de la neige et du vent avec les effets variables d'un plancher.

Merci pour ce retour.

donc même en doublant le solivage ce n’est pas possible de faire un plancher car en plus cela va rajouter du poids à reprendre par les entraits (donc c’est même pire)?

Selon vous quelle serait la meilleure option du coup pour créer un plancher porteur? (On a des murs porteurs en dessous des entraits)

Et est ce que la partie du plafond à la française peut être aménagée?

Merci d’avance!

Je ne peux aller au-delà sans plus de précisions, de plan, de dimensionnement et de photos. Les fermes dessinées ne me semble pas conformes, dans la mesure où elle ne disposent pas de contrefiches partant des arbalétriers vers le poinçon, qui du coup travaille en compression et non en traction, de telle sorte que l'entrait reprend en grande partie les charges de toiture et climatique, additionnées des charges de solivage et de plafonds, c'est inconcevable en l'état, sauf dimensionnement prévu à cet effet.

Par ailleurs vous parlez d'une surface qui serait totalement indépendante du reste de la surface en rouge, dans la mesure où elle serait supportée des deux côtés par des murs porteurs. Si tel est le cas, le plancher passerait don SOUS les entraits sans contact. Il conviendra donc de le confirmer et de positionner l'accès à cette nouvelle surface (trémie avec escalier) et de préciser la composition dudit plancher et le positionnement des cloisons pour isoler de l'autre surface. Comment dans ce cas passez-vous d'une demie-surface à l'autre au niveau de la ferme ?

Bref ! tout cela parait simple en croquis, mais un peu plus compliqué  en réalisation.

Je vous remercie pour votre réponse.

J'avoue ne pas avoir tout compris et effectivement il n'est pas facile d'expliquer la situation actuelle même si j'ai fais au mieux pour modéliser les combles en 3D.

• La zone en rouge correspond au solivage qui est repris entre les deux fermes. Sur ces solives est repris un plafond en briques. Un professionnel était passé et m'avait indiqué que je pouvais directement mettre de l'OSB sur ces solives pour faire mon plancher. D'où ma surprise sur votre réponse mais justement je préfère avoir tous les avis avant de me lancer.
• La zone en Jaune correspond à un plafond à la française, pris entre deux murs porteurs. Le contreplaqué posé au dessus de ce plafond arrive bien en dessous de l'entrait des fermes. J'ai l'impression que cette surface peut être aménagée directement vu la section des poutres et le fait qu'elles soient prisent dans des murs porteurs.
  
• Le mur porteur est situé à 4 m de chaque mur extérieur et les entrait reposent dessus

Je ne sais pas si ces informations sont suffisante ou si il manque des cotes/photos?

Au départ je me questionnait sur la résistance du solivage pour poser de l'OSB directement dessus, mais avec vos réponses j'ai l'impression que ce n'est pas aussi simple que ça!

Désolé je me suis trompé de post sur ma dernière réponse.

Voici quelques photos complémentaires :

1)     Solives de plancher habitable avec plafond en plafonnettes plâtrées – Bois massif C24 – H. maxi 18% - Portée 4240 – Section 60 x 175 - Entraxes moyens 500 – Réactions aux appuis 290kg – Taux de flexion 97% - Flèche finale après fluage L/145 (Au lieu de 300) – Déformation attendue de l’ordre de 29mm.

2)    Solives de plancher habitable avec plafond en plafonnettes plâtrées – Bois massif C24 – H. maxi 18% - Portée 3550 – Section 60 x 175 - Entraxes moyens 500 – Réactions aux appuis 240kg – Taux de flexion 68% - Flèche finale après fluage L/240 (Au lieu de 300) – Déformation attendue de l’ordre de 15mm.

3)    Entraits de fermes de portée 8000 – Sur trois appuis dont un central - Bois massif C24 – H. maxi 18% - Bande de chargement 4300 – Section supposée 100 x 250 – Hypothèse de calculs ne prenant pas en compte les charges de toiture, d’aménagement intérieur sous pente et charges climatiques – Réactions aux appuis 1710 – 5620 – 1710 kg – Taux de flexion 208% - Taux de cisaillement à l’appui central 135% - Flèche finale après fluage L/220 (Au lieu de 400) – Déformation attendue de l’ordre de 18mm.

4)    Prenant l’hypothèse que le plancher dit à la française soit situé sous les entraits et ne lui apporte aucune charge, les résultats sont les suivant :

Entraits de fermes de portée 8000 – Sur trois appuis dont un central - Bois massif C24 – H. maxi 18% - Bande de chargement 4300 – Section supposée 100 x 250 – Hypothèse de calculs ne prenant pas en compte les charges de toiture, d’aménagement intérieur sous pente et charges climatiques – Réactions aux appuis 1990 – 3040 – 50 kg – Taux de flexion 160% - Taux de cisaillement à l’appui central 120% - Flèche finale après fluage L/140 (Au lieu de 400) – Déformation attendue de l’ordre de 30mm.

Comme vous ne semblez pas convaincu après avoir consulté plusieurs pseudos professionnels capables de diagnostiquer ""au doigt mouillé"", j’ai pris le temps (Quasi deux heure avec la rédaction de cette réponse) d’effectuer quelques calculs.

Vous pouvez constater que dans tous les cas il n’y a pas de possibilité d’utiliser ces combles en surface habitable, dans la mesure ou 1) le solivage (zone rouge) n’est pas suffisant 2) dans tous les cas, l’entrait ne peut pas jouer le rôle porteur, même et y compris en 4), se trouvant déséquilibré, les charges ne se situant que sur une moitié.

Il ne peut jouer ce rôle que et uniquement que si vous abandonnez totalement l’idée de créer une surface habitable sur la surface rouge, dans ce cas :

5)    Prenant l’hypothèse que le plancher dit à la française soit situé sous les entraits et ne lui apporte aucune charge et que la surface en rouge sur le plan reste en l’état avec éventuellement une isolation légère, les résultats seraient les suivant :

Entraits de fermes de portée 8000 – Sur trois appuis dont un central - Bois massif C24 – H. maxi 18% - Bande de chargement 4300 – Section supposée 100 x 250 – Hypothèse de calculs ne prenant pas en compte les charges de toiture, d’aménagement intérieur sous pente et charges climatiques – Réactions aux appuis 550 – 842 – 15 kg – Taux de flexion 42% - Taux de cisaillement à l’appui central 31% - Flèche finale après fluage L/400 – Déformation attendue de l’ordre de 10mm.

6)    Plancher dit ""A la française"" – Poutres principales - Portée 4000 – Bande de chargement 2200 – Section 210 x 205 (section de calcul par hypothèse qu’elles sont sèches) Charges permanentes 80 kg/m² - Charges d’exploitation 150 kg/m² - Réactions aux appuis 1055kg – Taux de flexion 70% - Flèche à terme L/260 (au lieu de 400 – Déformation attendue de l’ordre de 15mm.

Commentaire : Compte tenu d’un taux de flexion correct de 70% cette surface pourrait être utilisée comme étant habitable, dans la mesure où il faudra intégrer que ce sera un plancher présentant en charge une certaine souplesse, interdisant par exemple une surface carrelée.

Le solivage en section 90 x 90 de portée 1945 et entraxes 275, quant à lui, est très correct et ne pose aucun problème.

Vous avez toutes les cartes en mains, libre à vous de consulter un BE charpente ou un BE structure pour allez plus avant.

Merci d’avoir pris le temps pour ces calculs et pour votre analyse.

J’avoue que je n’avais pas prévu ceci vu les analyses des personnes qui sont passées voir sur place.

Cependant je préfère rester prudent et vais donc mettre en stand by le projet et voir les solutions possibles.

Merci!

En tant qu'Expert qui n'est pas un perdreau de l'année, je commence à avoir une bonne expérience des entreprises qui vous donnent un diagnostic comme ça, juste en regardant, en reprenant mon expression ""au doigt mouillé"". Moins on sait et plus on affirme, cela se vérifie tous les jours. Raison pour laquelle j'ai fais le choix d'aller au-delà, au moins vous avez tous les éléments en mains.