Bonsoir à tous,
Je souhaite remplacer le plancher de mes combles qui ont été transformées d’aménageables en habitables avec renforcement de la charpente par le propriétaire précédent. Mes combles ressemblent fortement au dernier schéma de la rubrique « aménagement de combles » de l’excellent blog de Boisphile.
Mon plancher actuel a 20 ans et grince énormément. Il est constitué de lames de 90 de large par 2000 de long, le tout sur 57m².
En bon néophyte et après avoir été conseillé par un artisan, j’étais sur le point de poser des plaques OSB3 sur les solives après y avoir posé une bande résiliente de 10mm d’épais lorsque j’ai appris, en parcourant ce forum et le blog de Boisphile, que le grincement ne provenait pas de l’absence de bande résiliente mais du fait que quasiment aucune des petites rives ne s’appuyaient sur les solives. Je remercie sincèrement les pros qui conseillent sur ce site de m’avoir évité de faire une grosse et chère boulette.
J’ai lu que l’idéal était de poser sur les solives des lambourdes avec un entraxe adapté à la dimension de mes futures plaques.
Mais j’ai aussi parcouru un post qui disait que l’on pouvait visser des plaques OSB à directement sur les solives, en les sciant de façon à ce que les petites rives s’appuient sur les solives tout en laissant entre elles un espace de 2mm. Cela me ferait gagner la hauteur des lambourdes.
Questions :
1) En vissant les petites rives sur les solives et en collant les grandes rives entre elles, confirmez-vous que cette méthode évitera les grincements ?
2) Mes combles habitables font 10m x 5.70m et dépassent donc les 30m². Mes plaques seront posés dans le sens de la longueur. En utilisant des plaques avec rainures et languettes de 1800 x 67,5 ép. 18 et après les avoir sciées pour m’adapter à l’espacement des solives, il me faudra environ 5 plaques de 1750 environ + 1 de 1250 pour faire la longueur de 10m. Puisque j’ai un espace de 2mm entre chaque plaque outre le joint de dilatation de 8mm à chaque extrémité, est ce que je peux m’affranchir de la contrainte des 7m à ne pas dépasser ?
3) Dans le sens de la largeur, les grandes rives seront collées entre elles et vissées sur les solives. On est en dessous des 7m donc ok ?
4) Est-ce que la colle à bois classique permet la dilatation des plaques entre elles ou faut-il acheter une colle spéciale, élastique ?
5) En posant une règle de 2m sur mes solives, j’ai des écarts de niveau qui atteignent les 12mm. Comment les combler ? Peut-être avec une bande résiliente qui soit suffisamment compressible mais pas trop ? Si j’utilise des cales en bois de différentes épaisseur et le tout sur 80m de long, cela me semble une véritable galère !
Je vous remercie d’avance pour vos corrections et vos conseils.
Histoire de vous mettre en condition, ce serait bien que vous lisiez cela, venant de l'agence qualité construction :
Combles perdus :
Les risques d’une transformation
> LE CONSTAT
Rendre habitables des combles perdus représente une intervention lourde et à haut risque.
Ces travaux peuvent entraîner des déformations des charpentes, des couvertures, des planchers créés, des cloisons du rez-de-chaussée,...
Ces désordres sont généralement graves et peuvent aller jusqu'à l'effondrement des planchers créés et des charpentes modifiées.
> LE DIAGNOSTIC DES DÉSORDRES
Les désordres ont pour cause l'ignorance des contraintes nouvelles qui résultent de la modification des hypothèses de calcul d'origine, ainsi que de défauts variés de mise en œuvre.
Défauts de renforcement
> Des éléments porteurs :
Les fermettes industrielles sont reliées entre elles par des entretoises, des contreventements et des barres anti-flambement qui assurent la stabilité de l'ensemble
Pour rendre habitables ces combles perdus, il faut supprimer toutes les barres encombrant le volume central et créer un plancher porteur.
La suppression des barres en volume central avant renforcement des fermettes provoquera leur ruine, sinon de graves déformations généralement impossibles à reprendre ultérieurement. Certaines barres raidissent notamment l'arbalétrier. Avant de les supprimer, il faut renforcer les arbalétriers existants au risque de les voir fléchir
> Aux points singuliers :
Des précautions doivent également être prises lors de la création des trémies nécessaires à l'escalier d'accès aux combles, aux lucarnes ou aux fenêtres de toit. Pour les réaliser, il est nécessaire de sectionner l'entrait ou l'arbalétrier d'une fermette existante.
Des chevêtres nouveaux reportent alors les charges sur les deux fermettes voisines. Celles-ci risquent de s'affaisser si elles ne sont pas suffisamment renforcées.
Malfaçons diverses :
• Les assemblages : tiges filetées passant dans des percements trop grands, clous et vis en nombre insuffisant, trop courts ou mal implantés (trop près du bord), etc. Le jeu ainsi provoqué dans les assemblages risque d'entraîner des déformations de structures qui s'additionnent aux déformations existantes des fermettes.
• La fixation des poutres longitudinales sans pénétration dans les pignons maçonnés est aussi particulièrement risquée.
• Des nouvelles solives sous-dimensionnées ou non-entretoisées. Le nouveau plancher risque alors de s'affaisser. Ce risque existe également si les solives sont en appui sur des éléments déformables comme une poutre longitudinale mal conçue ou mal réalisée, par exemple.
L'affaissement du plancher peut entraîner des fissurations et même l'effondrement du plafond sous-jacent, le flambement et la fissuration des cloisons de l'étage inférieur, la fissuration des cloisons des combles,… Les pignons maçonnés en parpaings creux peuvent aussi se fissurer par traction.
> LES POINTS SENSIBLES
• La conception.
La transformation d'une charpente nécessite une très bonne connaissance des structures et des charpentes. Elle exige de vérifier par le calcul tous les points-clés.
• Les assemblages sont fortement sollicités.
Leur faiblesse entraîne la fragilisation de toute la charpente.
• La qualité des bois doit garantir leur tenue
> LES CONSEILS DE PREVENTION
• Le phasage des travaux doit permettre de préserver la stabilité de l'ouvrage à chaque instant du chantier. Par exemple, il ne faut pas supprimer les contreventements d';origine avant d'avoir mis en place les nouveaux ou, le cas échéant, des contreventements provisoires ;
• Porter une attention toute particulière au déroulement des travaux.
Contrôler la bonne exécution de chaque phase avant de passer à la suivante ;
• Les bois et panneaux de plancher utilisés doivent être secs et préservés des reprises d'humidité en cours de chantier. N'utiliser que des produits de qualité ;
• Veiller de très près à la bonne exécution des assemblages.
Je précise que ce texte est en rapport avec des travaux effectués par des professionnels
Je pense qu'il n'y a pas plus d'un professionnel en mesure d'exécuter ce type de travaux correctement par département et c'est l'une des plus fréquentes pathologies chez les assureurs.
Alors, quand vous dites que le renforcement a été exécuté par le propriétaire précédent, j'ai un très gros doute sur la fiabilité.
Si les transformations ont été effectuées par lui-même, il en est totalement responsable.
Je vous conseille donc vivement de le contacter et de lui demander de quelle façon ont été calculées ces transformations et de vous fournir les documents du bureau d'étude.
Si vous prenez la décision de changer ce plancher vous-même, vous acceptez implicitement l'existant et en devenez vous-même le responsable. Vous n'aurez aucune assurance pour cela.
Vous n'ignorez pas que les "coups de vent" violents sont de plus en plus fréquents dans toutes les régions. Nous l'avons encore constaté par les informations pour le Sud Ouest la nuit dernière.
Imaginez que cela vous arrive et qu'une partie de cette toiture tombe dans le jardin du voisin et fasse des dégâts …. Imaginez que le renforcement des entraits n'ai pas été réalisés correctement et qu'il y ait une rupture …
AUCUNE ASSURANCE
Pardonnez-moi, mais ceci est extrêmement important pour vous et votre famille, c'est alarmiste, certes, mais le risque zéro n'existe pas et croyez moi, parole d'expert, j'en ai tellement vu, que je préfère vous prévenir.
Ensuite, je ne sais pas sur quel forum vous avez lu que l'on pouvait couper les dalles et les visser sur les solives, si c'est effectivement possible, il faut laisser non pas 2 mais 4mm de jeu entre les panneaux. Il faut donc que les solives ou entraits de fermettes aient une largeur minimum de 44mm. Il vous faudra recouper les plaques une par une dans la mesure ou les entraxes de fermettes ne sont pas réguliers.
Si vous recoupez les dalles) 1750, c'est que les entraxes sont de 585mm et dans ce cas, vous pouvez oublier le 18mm qui ne va pas au-delà de 520mm pour passer au 22mm. Mais dans ce cas vous ne trouverez pas de 1800 (et d'ailleurs je ne pense pas que cette longueur existe en 18) et vous devrez passer en 2500.
Non la colle à bois vinylique ne convient pas, il faut un mastic colle de type Sikaflex 11FC Pro.
Il n'est pas possible de caler sous des panneaux, il vous faudra (dans la mesure où la charpente l'accepte) lambourder avec des 63 x 73 à plat et donc caler sous les lambourdes.
Je regrette vivement d'avoir mis le bazar dans vos pensées, mais cela me semble suffisamment important pour l'avoir fait.