Zoom sur le bois dans les Jeux de Paris
Calcul de charge admissible

Calcul de charge admissible

il y a 7 ans

Bonjour,

Je viens de finir le traitement contre les xylophages de mes combles (maison de 1900 dans le sud ouest) que j'aimerais aménager. La surface fait 6m sur 10 sans cloison avec une hauteur centrale de 5m. C'est très tentant ! Le parquet étant en mauvais état, je souhaite le changer pour osb3 + parquet flottant avec [citation commerciale] et bande résiliente toussa.

Mais je souhaiterais d'abord savoir ce que le solivage peut accepter comme charge, ce qui n'est pas aisé étant donné sa configuration, config que je poste ici.

Ma question est donc : quelle portée dois je prendre en compte pour quelle solive ?

Merci d'avance pour votre aide !

7 réponses

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1. Calcul de charge admissible il y a 7 ans

Je ne me lance pas dans les calculs, dans la mesure où il y a sans doute une erreur ou un oubli quelque part, parce qu'il est impossible que les deux 75 x 150 de 6 m reprennent les charges du plancher intermédiaire de 2m et surtout les deux charges concentrées que représentent les deux 115 x 150 de 4m.

2. Calcul de charge admissible il y a 7 ans

Bonjour Boisphile,

Merci de votre réponse, d'autant que je vous ai beaucoup lu sur ce forum (que d'ailleurs je vous remercie de faire vivre comme vous le faites ! ) et connais votre sérieux.

J'aurais effectivement dû préciser qu'en dessous des 2 solives centrales de 6m (75x150), et en dessous des 2 de 4m (115x150) se trouvent des murs en briques creuses habillées de placo (le tout fait 7cm d'épaisseur).

Cette configuration se retrouve également au RDC.

Problème annexe :

- Je souhaite casser au RDC le mur de 6m qui est à gauche et semble donc soutenir en partie celui du RDC+1 et visiblement selon votre réponse, également celui de RDC+2 (mon grenier donc). Et TOUS les artisans que j'ai reçu (une demi douzaine quand même) m'ont dit que ce mur n'était absolument pas porteur et que je n'avais même pas à reprendre la charge !

Consternation...

Pour revenir à nos moutons, quelle serait selon vous, à la lumière de ces précisions, la charge admissible pour ce solivage, si tant est que 1 cela soit possible à déterminer avec ces infos et 2 que la charge admissible soit la même partout.

Merci encore pour votre aide !

3. Calcul de charge admissible il y a 7 ans

Il convient de confirmer les ENTRAXES des solives.
La section des carrelets support
La fixation de ces carrelets
L'arrivée de l'escalier
Indiquer s'il y a des cloisons ou des mains courantes sur les deux autre cotés

4. Calcul de charge admissible il y a 7 ans

L'entraxe des solives est le même partout : 50 CM
Pas de carrelets, si par carrelet vous entendez ce qu'on appelle aussi "console".
Pas de cloison ou main courante non plus.
Dans le doute je poste quelques photos pour que vous voyez à quoi ça ressemble comme ça c'est clair.






5. Calcul de charge admissible il y a 7 ans

1) Je ne réponds pas à ce type de question dans la mesure où elle pourrait être mal interprétée.
J'effectue les calcul, je vous communique les résultats, éventuellement commentaires et conseils et ensuite vous prenez vos responsabilités.

2) Concernant le diagnostique, des douze artisans, mais ils auraient été cinquante que vous auriez reçu la même réponse, ce ne sont que des artisans, ils sont venus chez vous, vous avez posé la question, ils ont cogné dans les cloisons, ont convenus que c'était de la brique, donc non porteuse, point final, je suis l'homme de l'art, je connais, j'ai l'habitude, pas de problème ...... Dites moi que ce n'est pas de cette façon que cela c'est passé et je ne vous croirais pas !!! Je les pratique trop souvent, ensuite, lorsqu'ils sont convoqués en expertise.
Le piège classique, par définition, aujourd'***, une cloison en brique est déclarée non porteuse, mais à l'époque ce cette maison ce n'était pas le cas et les cloisons montées les unes au-dessus des autres étaient effectivement porteuse et elles le sont toujours aujourd'***.
Moralité, si vous supprimez la cloison, cela ne tient plus, c'est aussi simple que cela.

3) Ce que je nomme un carrelet, qui peut aussi être nommé ligneul est la pièce de bois fixée sur les flancs de la poutre et sur sur laquelle reposent les solives. L'appui doit être au minimum de 50mm.
Mais évidemment, la portance de ces carrelets ou ligneuls est celle de ses fixations, raison pour laquelle je vous demandais de me décrire ces fixations (à l'époque des pointes) dont il faudrait déterminer la longueur, le diamètre et le nombre total sur la longueur de la poutre ou les entraxes. C'est cela qui déterminera la portance des solives en dehors de leur résistance intrinsèque.
En résumé, imaginons que les solives soient correctement dimensionnées, si elles reposent sur un support insuffisant, ce sera "le maillon faible".

4) Prenons les solives de 4000 avec entraxes de 500 et section 75 x 150 pour une charge conventionnelle de plancher d'habitation de 120 kg/m² de charges permanentes et 120 de temporaires : Flèche relative L/140 (au lieu de L/300 - Déformation sous charges 19mm et 28mm après fluage (charges à long terme). Le taux de flexion étant de 86%, il y n'y a pas de risque théorique. Par contre, un plancher avec une certaine souplesse.

5) concernant le mur du RCH, la réponse est évidemment NON, dans la mesure où non seulement ce mur reprend les charges du R+1 mais également celles du R+2.

6) Quelle est la bande de chargement de cette poutre ?
   a) 1m d'un côté et 0m25 de l'autre + 0m075 de sa largeur propre, le tout multiplié par deux pour R+1 et R+2.
   b) A cela il faut ajouter la cloison de briques entre R+1 et R+2 soit 70kg/m² x h 2m50 = 175 kg x mètre linéaire.

7) Dans ces condition, pour une poutre de 6 mètres le résultat serait une déformation de l'ordre de 60mm, mais surtout un taux de flexion de 1200% soit 12 fois la contrainte admissible et le cisaillement aux appuis de 256 %.
Bilan : RUPTURE

8) Ceci est bien sur théorique, dans la mesure ou la cloison de briques maçonnées présente un certaine rigidité formant en quelque sorte comme une poutre de briques, mais l'issue finale est inévitable dans un délai indéterminable.
Je pense qu'assez rapidement on constatera une désolidarisation du plancher R+1 sous la cloison de brique qui finira elle-même par se lézarder petit à petit à mesure de l'exploitation du R+2.

9) Existe-t-il un remède ? OUI, en remplaçant ce mur par une poutre en lamellé-collé de section 160 x 450 dont les réactions aux appuis seraient de 2430kg. Donc sur poteaux d'extrémités en section de 160 x 90mm.

Vous avez tout le détail, à vous de voir ............

6. Calcul de charge admissible il y a 7 ans

Un grand et chaleureux merci pour cette réponse claire et détaillée, et toutes vos autres réponses sur ce forum d'ailleurs qui m'a beaucoup appris, et l'air de rien, a dû épargner un paquet de drames !

Je me permets d'ajouter une petite question dont la réponse sera moins chronophage :)

Si je vous ai bien compris, il n'est pas possible dans cette configuration d'encastrer la poutre LC directement dans le mur, des poteaux sont nécessaires à cause de la réaction aux appuis trop grande.

Mais serait-ce toujours le cas avec un IPN (de section inférieure donc).
Et aussi : dans le cas ou j'opterais pour l'IPN, une section de 200mm serait-elle raisonnable selon vous (c'est ce qu'on m'a proposé) ?

Je pose la question car mon amie et moi aimerions préserver un peu de la belle hauteur sous plafond (3m).

Encore merci à vous !



7. Calcul de charge admissible il y a 7 ans

1) Pourquoi un poteau ?
   a) Dans tous les cas, (bois ou métal) la réaction aux appuis est de 2500 à 2540kg. La question est de savoir si le mur existant est en mesure de reprendre cette charge sur un appui de la margeur de la poutre x 100mm soit suivant le cas : bois 16kg/cm² - IPE 17kg/cm² - HEA 11.5kg/cm².
   b) Si vous voulez encastrer une poutre de 100 ou 120mm des deux cotés, il faut faire un passage de 200 à 240mm de profondeur dans l'un des trous pour dégager le mur et enfoncer l'autre extrémité dans l'autre mur et ce sont des poutres de 6mètres de 220 à 300kg.
Il convient de bien y réfléchir avant.

2) Décidément, le "ON" est toujours aussi non seulement incompétent, mais dangereux pour celui qui l'écoute, d'autant que je suis près à parier qu'il vous a affirmé cela au premier coup d'oeil sans aucun calcul histoire de vous montrer qu'il est champion du monde...........
Si vous optez pour du métal, deux possibilités en oubliant l'IPN et en choisissant de l'acier de nuance S-235 et non un acier à ferrer les ânes en provenance de je ne sais quel pays douteux.
   a) IPE larg.150 x H.300 - 255kg - flèche 8.1mm
   b) HEA larg. 220 x H. 210 - 303kg - flèche 12.6mm.

Vous avez les cartes en mains, vous venez de gagner 1000€ d'étude en évitant le "ON" pifométrique !!!

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