Plancher OSB flottant sur deux structures différentes

Vous évoquez un appartement, ce qui sous entend peut-être un immeuble , et donc une copropriété. Or, dans une copropriété, les murs et les planchers sont par définition "parties communes". Cela signifie que vous n'avez pas le droit d'intervenir sur les solives du plancher sans avoir demandé et obtenu l'autorisation du syndic et de la copropriété. Ceci à titre d'information.

Cela étant solives de portée 4500 - entraxes (si tant est que ce soient réellement des entraxes et non des espacements) 380 et section 62 x 180, le taux de flexion est à 72% mais la flèche à L/190 au lieu de 300 ce qui confirma bien la déformation constatée.

Pas de commentaires sur les travaux entrepris, simplement une information pour votre réflexion avant de faire une grosse bêtise.

On ne choisi pas un parquet en fonction de nos goûts ou souhaits, mais en fonction du support et si on ne veut pas changer d'avis, alors il faut adapter le support. 

Or, vous dites poser des dalles OSB en flottant et coller dessus un parquet MASSIF. De fait, les panneaux d'OSB seront déséquilibrés et il se produira inéluctablement un phénomène "bi-lames" qui déformera l'OSB sous l'action des échanges hydriques différentiel entre le dessus et le dessous.

A partir de ces informations, les décisions et leurs conséquences vous appartiennent.

Merci pour ces premières informations. La copropriété a bien été mise au courant et permis d'urbanisme en règle. 

Si je comprends bien le principe support/parquet pour un plancher massif l'OSB  doit être vissé.

Les questions seraient donc :

- si on souhaite un plancher massif et un support flottant quel devrait être la solution technique ? 

- si support OSB flottant quel "parquet" peut-être envisagé ?

1-a) Incompatible.

1-b) Massif cloué sur lambourdes

2) Parquet composite deux ou trois plis en pose flottante sur sous-couche.

une autre solution de mise en oeuvre, dans le principe d'adapter le support, ne pourrait-elle pas être :

OSB vissé selon les normes, parquet collé sur une sous-couche type caoutchouc/liège elle même collée à l'OSB ?

Oui, bien sûr, c’est tout-à-fait possible. Dans ce cas, fixez des lambourdes sur tous les bois rencontrés (solives et renforts) pour éviter les grincements, avec entraxes de 417 mm pour des dalles au format de 2500 x 675 x 22 mm. Petites rives supportées et fixées sur les lambourdes et assemblages RL collés au mastic-colle. Fixation avec des vis à filetage partiel 5 x 70 entraxes 150 mm sur les petites rives et 300 mm en parties courantes. Vous réalisez ainsi un platelage homogène et stable. Collez en plein une sous-couche de liège puis votre parquet.

Soyez extrêmement vigilent sur le respect des humidités d’équilibre et sur le procédure d’arrêt et de remise en route du chauffage.

Extrait du Blog de Boisphile :

5.3 – Conditions de mise en œuvre

La pose de parquet ne peut s'entreprendre que si les conditions suivantes sont satisfaites.

- L'humidité des supports en maçonnerie (dalles béton) ne doit pas excéder 2,5% (il faut compter un minimum de deux semaines de séchage par centimètre d'épaisseur).

- Le gros œuvre, les plâtres, raccords et enduits doivent être achevés et leur humidité ne doit pas dépasser 5%.

- Lorsqu'ils sont en bois, l'humidité des différents éléments constitutifs du plancher ne doit pas dépasser 18%, toutefois il est recommandé que pour le support direct du parquet, l'humidité ne dépasse pas 16%.

- Les locaux doivent être clos, couverts, vitrages posés.

- L'étanchéité des installations de plomberie et de chauffage doit être vérifiée.

- Il ne doit subsister aucun risque de ré humidification ultérieure des locaux.

5.4 – Précautions à prendre avant mise en œuvre

Il est bon de rappeler ici un certain nombre de précautions qui peuvent paraître élémentaires, mais qui, malheureusement sont souvent oubliées.

Afin de réduire les mouvements du parquet après pose pour s'adapter à l'ambiance de la pièce, il convient préalablement d'équilibrer température et hygrométrie du local et du parquet, de telle sorte qu'elles soient le plus proche possible des conditions d'utilisation.

Le tableau ci-dessus indique l'humidité d'équilibre du bois en fonction de l'hygrométrie de l'air ambiant.

Le taux d'humidité du bois est le rapport de la masse d'eau qu'il contient, à la masse de bois totalement sec (Anhydre).

Ainsi, une solive en pin de 4000 x 200 x 63 mm pesant 28 Kg et présentant 18% de taux d'humidité mesuré au testeur, est composée de 28 / 1.18 = 23,7 kg de bois sec et 4,3 kg d'eau.

- Vérifier avec un testeur à pointes, le taux d'humidité du parquet. Au-dessus de 12 %, il convient mieux le laisser sécher encore quelques semaines.

- Stocker le parquet bien à plat et sans le déballer de son emballage d'origine, dans la pièce où il doit être posé le temps nécessaire pour que son humidité d'équilibre corresponde à l'hygrométrie de la pièce.

- Maintenir la température entre 15 et 20 degrés et l'hygrométrie entre 55 et 65 % dans un local correctement ventilé, pour amener le bois à s'équilibrer autour de 11%.

- Eteindre le chauffage 48 heures avant de débuter la pose.

- Ne déballer le parquet qu'au fur et à mesure de sa mise en œuvre.

5.5 – Précautions à prendre après la pose

Bravo, la réussite est totale, mais attention il subsiste des pièges qui peuvent encore tout gâcher.

- Les conditions d'utilisation du milieu sec doivent être réunies.

- Attendre au moins trois jours (sans dépasser une semaine) avant de remettre le chauffage en montant la température lentement par petits paliers de 5 degrés.

- S'il reste quelques menus travaux à exécuter et qu'il soit nécessaire de protéger le beau parquet, étendre au sol une toile, mais surtout pas une bâche étanche en polyéthylène qui pourrait entraîner de graves désordres et en particulier le gonflement du parquet.

- Il convient de laisser le plancher se stabiliser plusieurs semaines avant d'entreprendre les travaux de finition.

Il ne faut pas être pressé de vernir le plancher dès sa pose achevée.

Son équilibre hydrique ne pourrait se faire que par sa face inférieure, ce qui pourrait occasionner des déformations.

De plus le pouvoir "collant" des vernis et vitrificateurs peut solidariser plusieurs lames entre elles, cumuler les retraits et entraîner l'apparition de joints irréguliers et disgracieux.

Bonne nouvelle,  puis-je mettre cette sous couche sur les deux structures (plancher OSb et granito) s'ils sont d'un meme plan?

Je n'ai malheureusement pas l'espace pour des lambourdes (hauteur imposée notamment par un chassis de baie vitrée). Je devrai, si j'ai bien lu,  recouper les panneaux d'OSB pour que les petites rives tombent sur les solives et laisser un espace de 4mm entre.

J'avais cru comprendre que l'OSB était également posé sur le granito ?

Réfléchissez bien, il serait peut-être plus judicieux de faire relever d'autant la baie vitrée.

Pour le granito, soit je mets en place un ragréage fibré pour arriver à la même hauteur que le plancher OSB, soit en effet je peux le recouvrir un OSB mais plus fin (du 18mm) et un fin ragréage sur le granito mais alors je ne vois pas comment le fixer (dans ce cas j'ai toujours réaliser en flottant). Avec du 18mm je n'ai que 5 ou 10mm d'espace disponible en dessous.

La baie vitrée n'est malheureusement pas relevable (double poutre métallique au dessus)